Le travail de Peter beard dépasse le cadre de la photographie. Vivant au contact des animaux, il les inclue dans ses compositions. Sur ses images, bien sûr. Mais pas seulement. Ses carnets sont mondialement célèbres. Beard transforme ses clichés en œuvres d’art, en utilisant du sang d’animaux, des dessins, qui lui permettent de briser les barrières de la photographie.
Grand admirateur du peintre Francis Bacon, Peter Beard passe une partie de son temps dans les salons mondains. Il côtoie notamment Andy Warhol, le roi du Pop Art, l’écrivain Truman Capote ou les Rolling Stones, alors au sommet de leur gloire. Ses rencontres exercent une influence considérable sur son travail artistique. La déstructuration chère à Warhol, l’ironie de Capote ou la folie des Stones : ses carnets sont tout cela à la fois. Avec en fil rouge, l’analyse de la relation entre l’être humain et les animaux en Afrique.
Le jugement est sévère et la lutte ne l’est pas moins. Il se bat contre les braconniers, en faisant poser une femme nue avec la plus grande défense d’éléphant du monde, ou en enfermant un poseur de pièges dans son propre jeu. Engagé, il défend les espèces en voie de disparition. Le titre de son premier livre, The end of the game, paru en 1965, raisonne alors comme un signal d’alarme. Aujourd’hui âgé de 60 ans, Peter Beard n’a pas fini son combat :
« Nous détruisons tout ce que nous touchons. Dans quelques années, le continent africain sera sans doute complètement dévasté. Il y a vingt ans, le soir, on entendait le rugissement des léopards. Maintenant, ce sont les chiens des voisins qui aboient au passages des bennes à ordures. »
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